Majestueuses et élégantes, les orchidées savent sublimer un intérieur. Mais pour qu’elles conservent cette allure envoûtante, elles exigent un soin bien particulier, surtout en ce qui concerne l’arrosage. Et c’est là que le bassinage entre en scène. Simple en apparence, ce geste demande pourtant une certaine précision. Voici comment le maîtriser.
Pourquoi l’arrosage classique ne leur suffit pas
Contrairement aux plantes de jardin ou aux plantes d’intérieur traditionnelles, les orchidées sont des épiphytes : dans leur milieu naturel, elles s’accrochent aux arbres et captent l’humidité de l’air grâce à leurs racines aériennes. C’est dire si elles n’apprécient pas les excès d’eau stagnante.
Dans un pot, leurs besoins changent : il leur faut un substrat très aéré et un arrosage ponctuel, ciblé, mais efficace. Trop d’eau, et c’est la catastrophe assurée : racines qui pourrissent, feuilles flétries, fleurs qui tombent prématurément.
Le bassinage, mode d’emploi
Le principe du bassinage ? Tremper brièvement le pot entier dans l’eau, pour que les racines absorbent ce dont elles ont besoin, sans que l’eau ne s’infiltre dans des zones sensibles comme le collet (la base de la plante).
Voici comment faire, étape par étape :
- Utilisez un récipient suffisamment large pour accueillir le pot
- Remplissez-le d’eau à température ambiante, de préférence de l’eau de pluie ou de l’eau déminéralisée
- Plongez le pot (sans noyer les feuilles)
- Laissez tremper environ 10 à 15 minutes
- Égouttez soigneusement avant de remettre la plante à sa place
C’est une méthode douce, respectueuse des besoins des orchidées, et très simple à adopter une fois que l’on a pris le coup de main.
À quelle fréquence faut-il bassiner ses orchidées ?
Il n’y a pas de règle figée, car tout dépend de l’environnement : en été, une fois par semaine suffit généralement. En hiver, quand la plante entre en période de repos, une fois toutes les deux semaines peut être largement suffisant.
Le bon repère, ce sont les racines. Si elles tirent vers le gris argenté, c’est le signal qu’elles ont soif. Si elles restent vert foncé et brillantes, mieux vaut attendre encore quelques jours.
Les pièges à éviter
Le bassinage est une technique efficace, mais mal utilisée, elle peut faire plus de mal que de bien. Voici les erreurs classiques à éviter :
- Tremper trop longtemps : au-delà de 20 minutes, l’eau s’infiltre trop profondément et risque d’asphyxier les racines
- Utiliser une eau froide ou calcaire : cela peut stresser la plante et favoriser l’apparition de dépôts
- Négliger l’égouttage : l’eau stagnante dans le cache-pot est une des premières causes de pourriture
Un dernier conseil : ne bassinez jamais une orchidée juste après l’avoir déplacée ou rempotée. Laissez-lui le temps de se stabiliser.
Et après le bassinage ?
L’environnement joue un rôle majeur dans le bien-être de votre orchidée. Elle doit être installée dans une pièce lumineuse mais sans soleil direct, et à l’abri des courants d’air. Une humidité ambiante autour de 60 % est idéale, surtout en hiver quand le chauffage assèche tout.
Entre deux bassinages, vous pouvez brumiser légèrement les feuilles avec de l’eau douce. Mais attention : aucune goutte ne doit stagner au cœur de la plante. Cela favoriserait les maladies fongiques.
Les signes d’une orchidée en pleine forme
Quand le bassinage est bien maîtrisé, votre orchidée le montre très vite :
- Les racines sont épaisses, fermes, d’un vert clair
- Les feuilles sont brillantes, sans taches ni flétrissures
- La floraison dure plusieurs semaines, voire plusieurs mois
Et si vous repérez des racines noires ou molles, réagissez rapidement : réduisez l’arrosage et vérifiez l’état du substrat.
Maîtriser le bassinage, c’est offrir à votre orchidée une hydratation sur-mesure, parfaitement adaptée à ses besoins. Un geste simple, peu chronophage, mais qui fait toute la différence. Et avec un peu d’attention, votre plante pourra fleurir année après année, en gardant cette allure précieuse et délicate qui fait tout son charme.
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